Résumé
Ce livre raconte l’histoire d’un collectif créateur d’un lieu autogéré aux activités multiples (librairie, restaurant, salle de réunions, cinéma, théâtre, lieu d’expositions...), à Nice, de 1978 à 1985. L’essentiel du livre est consacré à la naissance du projet et du collectif, aux activités qui ont été mises en œuvre et à son mode de fonctionnement autogéré. Il a paru important d’y ajouter des éléments de contexte de la société française des années 1970, ou plus anciens, dont le Papier mâché paraît être à la fois la conséquence et l’illustration.
Ces années 1970 ont été la grande époque, et même la seule, de l’idée d’autogestion en France. Cette idée a très rapidement et complètement disparu dans la deuxième moitié des années 1980. Dans les très rares livres revenant sur la question de l’autogestion en ce début de XXIe siècle, les pages consacrées aux années 1970 parlent essentiellement du PSU et de la CFDT (ce qui est légitime), du PS (ce qui l’est beaucoup moins), de Lip et de quelques luttes autogérées. Mais ils ne parlent pratiquement pas du grand nombre de lieux de vie ou de lieux de travail autogérés qui se sont créés à cette époque, à l'image du Papier mâché.
L'auteur
Christian Vaillant a été l’un de ceux à l’origine de ce projet, le seul de ses salariés continûment de son ouverture à sa fermeture, l’un de ceux qui s’occupèrent des démarches postérieures et probablement l’un de ceux pour lesquels cette histoire fut déterminante. En effet, certains membres de ce collectif, dont l’auteur, après quelques années de salariat dans des entreprises « normales », ont créé à nouveau des structures de travail autogérées fonctionnant sur les mêmes principes que le Papier mâché.